Tadeusz Makowski (1882 – 1932)

Tadeusz Makowski. Les petits modèles, 1929

Szable w dłoń Panowie i Panie! Jest o co walczyć za kilka dni. Obraz klasy muzealnej o proweniencji bez skazy. Oby Wam się ta praca nie wyknęła z rąk i nie podkupila Was ‘kolekcja instytucjonalna’ z Warszawy. Walczcie!

Lot 118. Tadeusz MAKOWSKI (1882-1932). Les petits modèles, 1929. Huile sur toile. Signée en bas à droite. Resignée, titrée et datée au dos de la toile. 50 x 61 cm Provenance : – Ancienne collection Jean Arona, marchand d’art à Paris – Collection particulière, Normandie. Bibliographie : Wladyslawa Jaworska, Tadeusz Makowski. “Life and Work/ Zycie I Tworczosc”, Wroclaw, Ed. Danuta Pecold, 1964, no. 527, p. 356. Estimate 80,000 – 120,000. Delon – Hoebanx. 11/29/23. Sold 160,000 euro

Makowski étudie les beaux-arts et la philosophie à Cracovie dès 1902. Artiste pluridimensionnel, il peint, joue au théâtre et conçoit des marionnettes pour des pièces satyriques dans un cabaret célèbre de la ville. Il s’installe en 1908 à Paris, y rencontre les cubistes de Montparnasse et fréquente Léger, Picasso, Mondrian, Archipenko, Apollinaire et Gromaire. Pendant la première guerre mondiale, il rejoint son compatriote, le peintre Slewinski en Bretagne et s’y exerce à la peinture folklorique et aux paysages. Dans les années vingt, l’artiste s’intéresse au travail du Douanier Rousseau et réalise des œuvres inspirées par la simplicité du quotidien. Notre œuvre, Les petits modèles, 1929, se rattache à la troisième période de production de l’artiste qui commence vers 1927 ; l’enfant y est transformé en une figure métaphorique d’enfant-marionnette. Ces petits personnages taillés dans le bois, sont formés -à la manière d’un Pinocchio- d’éléments géométriques, un peu raides et maladroits. Leurs têtes sont curieusement très rondes et ils portent -comme dans notre tableau- des chapeaux en ellipse. Les yeux ronds des enfants et leurs troncs cylindriques se détachent nettement de l’univers géométrique structuré par les chaises et les tuyaux anguleux du poêle. L’artiste oppose dans cette scène, les lignes et les angles droits du monde des adultes aux courbes, sphères et ventres rebondis de celui des enfants. Ce langage pictural simplifié, presque un peu brute, fait pourtant naître une composition d’une réelle poésie, la lecture de cette œuvre n’en est que plus équivoque. Dans cette scène, située dans une masure dépouillée, les enfants jouent autour du poêle. Makowski nous dépeint ici un univers remplit de mystère grâce à une mise en scène insolite à la fois douce et teintée d’humour (peut-être ironique) et qui nous donne à penser que ces petits héros de la vie quotidienne seraient rentrés un peu trop tôt dans le monde des adultes.

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